Le gouvernement congolais a annoncé l’organisation d’une session spéciale des épreuves préliminaires de l’Examen d’État édition 2024-2025 le 25 mars prochain, en faveur des candidats autodidactes vivant dans les zones sous occupation des rebelles du M23-AFC.
Cette décision a été prise lors du 35ᵉ Conseil des ministres tenu le vendredi 14 mars 2025 et vise à garantir l’inclusivité du processus éducatif malgré le contexte sécuritaire difficile.
Selon la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, 619 candidats autodidactes issus de trois provinces éducationnelles affectées par le conflit sont concernés par cette session spéciale. Il s’agit de :
– Nord-Kivu 1
– Sud-Kivu 1
– Sud-Kivu 3
Ces candidats, initialement privés de l’épreuve préliminaire à cause de l’insécurité, pourront ainsi passer leur test et espérer accéder à la session ordinaire de l’Examen d’État.
« La ministre d’État et ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté a présenté au Conseil une note d’information relative à l’organisation d’une session spéciale de l’épreuve préliminaire de l’Examen d’État 2025 dans les provinces éducationnelles du Nord-Kivu 1, Sud-Kivu 1 et Sud-Kivu 3, afin de garantir l’inclusivité de tous les candidats. Au terme d’une réunion de concertation tenue du 10 au 12 mars avec les inspecteurs principaux provinciaux (IPP), il a été décidé de fixer cette session spéciale au 25 mars 2025 », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors du compte rendu du Conseil des ministres.
Cette annonce redonne espoir aux élèves finalistes vivant sous le contrôle du M23-AFC. Beaucoup avaient craint d’être exclus du processus éducatif après l’annulation initiale des épreuves préliminaires par l’Inspection générale de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté dans son communiqué du 6 mars 2025. À l’époque, cette décision avait été motivée par la dégradation de la situation sécuritaire dans ces territoires.
Avec cette session spéciale, le gouvernement montre sa volonté de ne pas abandonner les jeunes congolais impactés par le conflit et de leur permettre de poursuivre leur parcours scolaire malgré les difficultés exceptionnelles qu’ils traversent.
Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra des dispositions sécuritaires mises en place pour garantir le bon déroulement des épreuves dans ces zones sensibles. Les autorités éducatives et sécuritaires devront collaborer étroitement afin d’assurer la sécurité des candidats, des examinateurs et du matériel d’évaluation.
L’opinion publique espère que cette session spéciale sera une réussite, et qu’elle permettra aux élèves concernés de ne pas voir leur avenir compromis par la situation sécuritaire instable qui prévaut dans l’Est de la RDC.
Kalala Manambi