Une onde de choc traverse la communauté de la CBCA Virunga et les habitants de Goma. Mizak, jeune motard bien connu pour son engagement au sein de la chorale Sayuni, a été abattu dans la soirée du samedi 24 mai, alors qu’il préparait activement son mariage prévu dans les jours à venir.
Selon les témoignages recueillis par nos confrères de Lesvolcanews.net, l’incident s’est produit aux environs de 20h près de la station Mutinga, dans le quartier de Cheldren Voice. Des individus armés non identifiés l’auraient surpris avant de lui ôter la vie et de s’enfuir avec sa moto. Mizak est mort sur le coup.
La nouvelle a rapidement envahi les réseaux sociaux et les groupes de fidèles de la paroisse CBCA Virunga, où le défunt était très impliqué.
« Bonsoir chers frères et sœurs de la CBCA Virunga. C’est avec tristesse que nous vous annonçons le décès tragique d’un de nos serviteurs, le frère Mizak, victime d’une fusillade ce soir près de Cheldren Voice. »
Un autre message publié peu après confirme :
« Un motard vient d’être fusillé à la station Mutinga par des hommes de mauvaise foi. Il est mort sur le coup. La victime, nommée Mizak, était choriste dans la chorale Sayuni de notre paroisse. »
Originaire de Butembo, Mizak n’était pas seulement un motard. Il incarnait l’espoir, la foi et l’avenir. Son union civile avait déjà été enregistrée, et sa fiancée, déjà engagée dans les derniers préparatifs, attendait avec impatience le jour tant espéré. Ce jour n’aura malheureusement jamais lieu. La procédure matrimoniale, désormais, sera annulée.
La douleur est profonde, la colère aussi. Comment expliquer une telle violence ? Pourquoi ces attaques ciblées, souvent mortelles, contre des jeunes en pleine construction de vie ? Mizak n’est pas un cas isolé. En l’espace d’un mois, la ville de Goma a enregistré au moins cinq assassinats similaires, dont celui de M. Shagali, marié depuis à peine un mois, tué près du terrain Kabasha.
Ce drame soulève une fois de plus de sérieuses interrogations sur la sécurité urbaine, en particulier celle des jeunes motards souvent pris pour cibles.
En attendant que justice soit faite, la communauté pleure un frère, un ami, un fiancé, un chantre. Nos pensées les plus sincères accompagnent sa famille, sa future épouse, ses collègues motards, ainsi que les membres de la CBCA Virunga.
Muller Mundeke depuis Beni