Des combats intenses ont opposé ce mardi 6 mai les rebelles du M23, affiliés à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), aux groupes armés Wazalendo dans les territoires d’Uvira et de Walungu, au Sud-Kivu. Depuis la veille, les localités de Katogota et Kamanyola, situées à cheval entre ces deux territoires, sont le théâtre d’une escalade de violences armées.
D’après plusieurs sources locales, les hostilités ont été déclenchées lundi par une attaque surprise des Wazalendo contre plusieurs positions avancées tenues par le M23. Parti de Katogota, ce groupe d’autodéfense progresse en direction de Kamanyola, avec pour objectif apparent de repousser les rebelles de la zone.
Les affrontements se sont principalement concentrés sur les hauteurs de Rutebe, Kayange et Luzinzi, où les combats ont duré près de huit heures sans interruption. Toute activité civile a été paralysée dans la région, les habitants se confinant à l’intérieur de leurs domiciles par crainte des balles perdues.
Un activiste des droits humains basé dans la plaine de la Ruzizi, contacté par Radio Okapi, confirme la présence de plusieurs blessés parmi la population civile. Des pertes humaines ont également été enregistrées dans les rangs des deux belligérants, bien que le bilan précis reste difficile à établir.
Ce mardi soir, la situation sur le terrain est décrite comme relativement calme, mais précaire. Les deux camps continuent de mobiliser des renforts en hommes et en matériel, chacun revendiquant des victoires sur l’autre. La possibilité d’une reprise des hostilités dès l’aube de ce mercredi reste élevée.
Ces nouvelles violences interviennent dans un contexte sécuritaire déjà fragile dans la région, où les groupes armés s’affrontent régulièrement pour le contrôle des territoires, au détriment des populations locales, prises au piège des combats.
Muller Mundeke