Religion : le nouveau pape est un fin connaisseur de la RDC et de l’Afrique

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L’Église catholique a un nouveau chef : le pape Léon XIV. Religieux de l’ordre des Augustins, il succède à son prédécesseur avec un profil qui allie humilité, rigueur intellectuelle et engagement pastoral marqué, notamment en Afrique.

Originaire des États-Unis, Léon XIV – né Robert Francis Prevost en 1955 à Chicago – est âgé de 69 ans. Avant son élection, il était préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican, après avoir été évêque de Chiclayo, au Pérou, pendant plus de dix ans. Homme de terrain, polyglotte, théologien respecté, il a longtemps exercé comme formateur dans les maisons de formation augustiniennes, avant de gravir les échelons de l’administration vaticane.

Sa devise épiscopale, “In caritate et veritate” (Dans la charité et la vérité), résume bien l’orientation pastorale de ce nouveau pontificat.

Parmi les nombreux pays qu’il a visités au cours de sa carrière pastorale, la République démocratique du Congo (RDC) occupe une place particulière dans son cœur. Léon XIV s’est déjà rendu à plusieurs reprises dans le pays, notamment dans la région du Haut-Uélé, où il a rencontré ses confrères augustiniens à Dungu et à Isiro. Il était également à Kinshasa en 2009 pour bénir les bâtiments de l’Université Saint Augustin sise 18e Rue Kinshasa /Limete.

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Ces visites, marquées par des moments de prière, d’écoute et de proximité avec les fidèles, témoignent de son intérêt profond pour l’Afrique et pour les réalités vécues par les Églises locales.

Des photos publiées par le journaliste Jean-Pierre Bodjoko (@JPBodjoko) montrent un homme simple, à l’écoute, vêtu sobrement, au milieu de la population congolaise. Ces images rappellent l’engagement du pape François envers les périphéries, un esprit que Léon XIV semble bien décidé à poursuivre et approfondir.

Son expérience sur le terrain en Afrique – mais aussi en Amérique latine et en Asie – laisse présager un pontificat sensible aux défis des Églises du Sud, particulièrement en matière de justice sociale, de développement humain et de dialogue interculturel. Lors de sa première bénédiction *Urbi et Orbi*, Léon XIV a évoqué « les souffrances silencieuses des peuples oubliés », citant explicitement « la jeunesse africaine pleine d’espérance mais souvent abandonnée ».

Ce lien avec la RDC, son expérience pastorale internationale et sa formation intellectuelle rigoureuse pourraient bien faire de Léon XIV un pape à l’écoute du monde contemporain et des Églises des périphéries.

Muller Mundeke

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