RDC-Rwanda : à son tour le Rwanda négocie avec les États-Unis pour un accord sur les minerais stratégiques

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Alors que les tensions régionales persistent dans la région des Grands Lacs, un nouvel enjeu géostratégique attire l’attention de la communauté internationale : les minéraux critiques. Après la République démocratique du Congo (RDC), c’est au tour du Rwanda d’annoncer qu’il mène actuellement des discussions avec les États-Unis en vue d’un accord sur l’exploitation et la commercialisation de ces ressources essentielles.

Selon plusieurs sources diplomatiques, Kigali serait en pourparlers avancés avec Washington afin de sécuriser un partenariat stratégique autour des minéraux rares et stratégiques, indispensables à la transition énergétique et aux technologies de pointe. Cette initiative fait écho à un accord similaire récemment conclu entre les États-Unis et la RDC, l’un des principaux producteurs mondiaux de cobalt, de cuivre et de lithium.

« Une paix durable dans la région des Grands Lacs ouvrira la voie à des investissements américains et occidentaux plus importants, ce qui engendrera des opportunités économiques et de la prospérité », a déclaré Marco Rubio, secrétaire d’État américain, en marge d’un forum sur la sécurité et le développement durable en Afrique. Cette déclaration souligne l’importance croissante que revêt la stabilité régionale dans la stratégie économique et sécuritaire américaine.

Le partenariat entre la RDC et les États-Unis, annoncé plus tôt cette année, vise notamment à garantir des chaînes d’approvisionnement transparentes, éthiques et résilientes pour les minéraux stratégiques, tout en soutenant les efforts de développement local. Ce cadre bilatéral inclut également une coopération sur la traçabilité des ressources et la lutte contre leur exploitation illégale, dans un contexte de tensions entre acteurs régionaux.

Washington semble vouloir jouer un rôle de médiateur économique en soutenant des partenariats avec les deux pays, dans une approche pragmatique visant à garantir la stabilité de l’approvisionnement mondial.

Avec ces initiatives, les États-Unis affirment leur volonté de contrebalancer l’influence croissante de la Chine dans le secteur minier africain, tout en encourageant la pacification d’une région stratégique, aussi riche en ressources qu’instable.

Si ces accords aboutissent, ils pourraient marquer un tournant dans la diplomatie régionale, où les ressources naturelles deviennent un levier de coopération plutôt qu’un facteur de conflit. Mais pour que cette dynamique porte ses fruits, la paix durable devra être plus qu’un simple prérequis : elle devra devenir une réalité concrète, soutenue par des engagements politiques sincères et une gouvernance responsable des ressources.

Patrick Kalume

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