Quatre mois après sa mort sur le front, le corps du général Peter Cirimwami repose toujours à la morgue des FARDC à Kinshasa. À neuf jours du triste anniversaire de ce décès, sa famille sort du silence et adresse un message direct au président de la République, au peuple congolais et à l’opinion internationale.
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, les proches du défunt réclament la restitution de sa dépouille afin de pouvoir organiser des obsèques « dignes et conformes à ses dernières volontés ». Pour eux, l’absence d’un programme officiel de funérailles constitue une double peine, empêchant à la fois le deuil familial et le repos de l’âme du disparu.
« Nous cherchons simplement à inhumer dignement celui-là même qui est fils, père, époux et frère »,écrit la famille. « Permettez que ce soit possible, Excellence Monsieur le Président. Nous voulons enterrer Peter pour enfin faire notre deuil. ».
Le général Peter Cirimwami, alors gouverneur militaire du Nord-Kivu, a perdu la vie le 24 janvier 2025, après avoir été blessé par balle lors d’affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Officiellement, il s’agit d’un décès au combat. Pourtant, la version avancée par la famille diverge radicalement : elle évoque un possible « complot bien orchestré » et met en cause la version officielle.
La sortie médiatique de la famille intervient dans un contexte marqué par le silence des autorités sur le sort réservé au général. Aucun programme officiel d’inhumation n’a été communiqué, et les proches estiment avoir été écartés des décisions entourant les funérailles.
Pour eux, il ne s’agit plus seulement de douleur familiale, mais d’un enjeu de justice et de respect : celui dû à un haut commandant de l’armée congolaise, tombé quelle qu’en soit la cause dans un contexte de guerre.
Muller Mundeke
RDC : Que réclame réellement la famille du général Peter Cirimwami à Félix Tshisekedi et pourquoi maintenant ?
