Une rumeur évoquant le massacre de 318 civils dans le territoire de Moba, dans la province du Tanganyika, a enflammé les réseaux sociaux ce week-end. Relayée par des sources dites issues de la société civile, cette information a suscité une vague d’indignation à travers le pays.
Mais ce lundi 16 juin 2025, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont montées au créneau pour démentir formellement ces allégations.
Dans un communiqué officiel, les FARDC qualifient cette information de « pure intoxication » et assurent qu’aucune tuerie de masse n’a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 juin à Moba.
« Les FARDC portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’aucun massacre d’une telle ampleur n’a eu lieu dans le territoire de Moba à cette date. L’information selon laquelle 318 personnes auraient été tuées est fausse, non vérifiée, et totalement infondée », a précisé le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée.
Si l’armée reconnaît une insécurité persistante dans certaines zones, notamment dans le groupement de Maseba, chefferie de Kashabala, elle précise que les violences enregistrées dans cette région n’ont rien à voir avec un massacre à grande échelle.
Selon les FARDC, l’activisme du groupe armé Mutono a causé plusieurs pertes en vies humaines depuis 2024, mais celles-ci se comptent en dizaines, non en centaines. Les autorités locales, ajoute le communiqué, poursuivent leurs efforts pour ramener l’ordre et protéger la population.
L’armée congolaise dénonce par ailleurs une tentative de manipulation politique :
« Certains acteurs exploitent ces fausses informations pour des visées propagandistes. Ce type de désinformation met en péril la cohésion nationale et ternit l’image des institutions »,s’est insurgé le général Ekenge.
Les FARDC appellent la population à faire preuve de vigilance face aux rumeurs et à se référer aux sources officielles pour toute information relative à la sécurité.
Même l’Assemblée nationale, qui avait brièvement évoqué ces allégations sur la base d’un rapport du caucus des députés du Tanganyika, a fini par reconnaître l’erreur. Selon plusieurs sources internes, les informations contenues dans ce rapport n’avaient pas été vérifiées de manière rigoureuse.
Muller Mundeke