RDC : L’Union Sacrée de Félix Tshisekedi alerte sur une publication imminente de vidéos compromettantes visant les autorités

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Le climat politique congolais se tend davantage après l’alerte lancée en début de cette semaine par Jean-Thierry Monsenepwo, communicateur de l’Union sacrée. Celui-ci met en garde contre la publication imminente de « vidéos falsifiées et compromettantes » visant des figures de proue du pouvoir congolais.

D’après Monsenepwo, ces vidéos seraient issues d’un « réseau structuré » opérant à la fois en République démocratique du Congo et à l’étranger, et qui exploiterait les technologies d’intelligence artificielle pour créer de fausses images à fort impact émotionnel. L’objectif ? « Détruire la réputation morale et l’image publique des plus hautes autorités du pays », prévient-il, évoquant des contenus contenant « obscénités, actes immoraux et propos subversifs ».

Dans un appel pressant aux institutions, le porte-parole de l’Union sacrée exhorte le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), les services de renseignement et le département de cybercriminalité de la Police nationale congolaise à prendre des mesures immédiates pour prévenir la diffusion de ces contenus.

Une polémique déjà bien installée autour de Denise Dusauchoy

Cette mise en garde intervient dans un contexte où Denise Dusauchoy Mukendi, ancienne candidate aux législatives de 2023 et figure controversée de la scène politique, défraye la chronique. Très active sur les réseaux sociaux, la franco-congolaise a multiplié les déclarations incendiaires, affirmant détenir une « sextape compromettante » du président Félix Tshisekedi.

« Je ne vais pas la publier maintenant, mais sachez que si elle sort, ce sera moi », a-t-elle menacé dans une vidéo virale, laissant entendre qu’elle pourrait jouer un rôle direct dans une tentative de déstabilisation politique.

Se présentant désormais sous le pseudonyme provocateur de « The Game », Denise Dusauchoy s’en prend ouvertement au chef de l’État qu’elle accuse de trahison, d’infidélité conjugale et d’incompétence. Elle affirme également être victime d’une « campagne de dénigrement orchestrée par le régime ».

Dans un autre clip circulant en ligne, elle assume pleinement l’existence de nombreuses vidéos à caractère sexuel dans lesquelles elle apparaît. « Il y en a plus de 56. Mon corps est sans tache. Je n’en ai pas honte », a-t-elle déclaré, avant de présenter des excuses publiques aux communautés katangaise et de l’Est du pays pour des propos qu’elle reconnaît avoir tenus par le passé.

Entre menace numérique et instabilité politique

La coïncidence troublante entre l’alerte de l’Union sacrée et les récentes sorties médiatiques de Denise Dusauchoy interroge : cette dernière serait-elle directement liée à la vague de contenus dénoncés par Monsenepwo ? Si ce dernier ne cite aucun nom, le timing et les faits évoqués laissent peu de place au doute pour de nombreux observateurs.

Dans un climat déjà électrique, où les tensions politiques internes sont exacerbées par l’approche d’échéances majeures, l’éventuelle publication de vidéos compromettantes qu’elles soient authentiques ou manipulées pourrait accentuer les fractures au sommet de l’État et semer le trouble au sein de l’opinion publique.

Les autorités congolaises, appelées à la vigilance, devront trancher entre protection des institutions, respect des libertés numériques et gestion stratégique d’un scandale naissant. Une affaire à suivre de très près.

Suzanne Kalambay

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