RDC : le Collectif des Sociétés Civiles Actives dénonce les “manœuvres” de la CENCO et de l’ECC, et réaffirme son soutien à l’archevêque Dr Israël Dodo Kamba dans sa démarche

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Le Collectif des Sociétés Civiles Actives au Congo (CSCA-C) monte au créneau et interpelle les confessions religieuses engagées dans le processus de paix en République Démocratique du Congo.

Dans un message ouvert adressé ce lundi aux responsables religieux du pays, le Collectif dénonce ce qu’il qualifie de « démarches contradictoires et tendancieuses » menées par certaines structures religieuses, notamment la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) et l’ECC (Église du Christ au Congo).

Selon le communiqué signé par Chérubin Imani BADESIRE, président du Comité national du CSCA-C, ces divisions entre confessions religieuses compromettent la crédibilité morale et spirituelle des responsables ecclésiastiques, désormais perçus selon le Collectif comme des acteurs politiques ou des « mercenaires » plutôt que comme des pasteurs au service du peuple.

« Vos positions égoïstes et partisanes mettent en cause la crédibilité de vos qualités de pasteurs, confondues à celles des hommes politiques, aux dépens des populations civiles chrétiennes longtemps meurtries », souligne le message.

Le Collectif rappelle que le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait donné sa parole d’honneur pour inclure d’autres forces et équipes dans la relance du dialogue national. Pourtant, déplore le CSCA-C, cette ouverture n’a pas été comprise ni respectée par certains responsables religieux impliqués dans le processus.

Revenant sur les épisodes houleux qui ont entouré le choix du président actuel de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), le CSCA-C estime que ce fiasco avait déjà révélé de profondes divergences au sein des confessions religieuses.

Le communiqué salue à ce propos la position jugée « républicaine et patriotique » de l’Archevêque supérieur Dr Israël Dodo Kamba Balanganay, représentant légal de la Confession religieuse C.U.R. (Communauté Unie du Réveil ), qu’il qualifie de défenseur de la paix et de la cohésion nationale.

« Le Collectif constate avec regret que les pasteurs initiateurs du processus de paix n’ont pas compris le sens de la parole d’honneur donnée par le Chef de l’État », déplore encore le texte.

Face à la gravité de la situation humanitaire dans les zones en conflit, le CSCA-C appelle le Président de la République à placer sa confiance dans les confessions religieuses attachées aux valeurs républicaines et à relancer un dialogue national inclusif, gage de la stabilité et de la sauvegarde des vies humaines.

Le Collectif conclut en réaffirmant son appui à toutes les démarches qui favorisent la paix, la cohésion nationale et le respect des principes républicains.

La rédaction

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