Le Rwanda a donné son feu vert au passage des troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sur son sol, dans le cadre du retrait progressif de la mission militaire déployée en République démocratique du Congo (RDC).
Cette autorisation permettra aux contingents, principalement tanzaniens et sud-africains, de transiter par le territoire rwandais pour rejoindre la Tanzanie, selon plusieurs sources diplomatiques.
Trois diplomates proches des négociations ont confirmé à la presse que Kigali avait accepté la demande de la SADC. Deux d’entre eux ont précisé que les armes des soldats seront scellées pendant le passage, une mesure de sécurité convenue pour prévenir toute tension régionale. Les équipements quitteront néanmoins le territoire rwandais en même temps que les militaires.
Le général Rudzani Maphwanya, chef des forces armées sud-africaines, a déclaré à la télévision publique SABC que des équipes techniques sont déjà à pied d’œuvre en Tanzanie pour peaufiner les détails logistiques de ce retrait.
La mission régionale SAMIDRC avait été lancée en décembre 2023 pour épauler l’armée congolaise face à la montée en puissance des groupes armés dans l’est du pays. Selon certaines indiscrétions, une première équipe partira de la base de Mubambiro pour traverser le Rwanda le lundi 21 avril prochain. Les contingents de la SAMIDRC convergeront vers Chato, en Tanzanie, où chaque nation membre procédera au rapatriement de ses soldats et de son matériel.
Récemment, AFC-M23 a exigé le départ immédiat de la force de la SADC, l’accusant de contribuer à l’instabilité à Goma. Cette déclaration est intervenue au lendemain d’attaques menées par les miliciens Wazalendo dans l’ouest de la ville.
Ce retrait marque une nouvelle phase dans l’implication régionale en RDC, sur fond de tractations diplomatiques soutenues visant à relancer un processus de paix pérenne dans la région des Grands Lacs.
Muller Mundeke