Lors d’un direct diffusé sur TikTok, Denise Mikendi Dusauchoy, ancienne candidate au poste de gouverneure du Kasaï, a relancé une vive polémique autour du décès du général Delphin Kahimbi, ex-chef des renseignements militaires, survenu en 2020.
La militante politique a affirmé que l’officier supérieur aurait été exécuté à la suite de son implication présumée dans une tentative d’attentat contre le président Félix Tshisekedi.
Selon Mme Dusauchoy, elle aurait, avec son frère, dénoncé cette affaire aux autorités, ce qui aurait conduit à la neutralisation du général. Elle a toutefois déploré n’avoir reçu aucune reconnaissance pour cet acte, contrairement à son frère, qu’elle affirme avoir vu intégrer l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Ces déclarations contredisent la version officielle, selon laquelle le général Kahimbi se serait suicidé, comme l’avait conclu l’enquête judiciaire. Cette sortie publique relance ainsi les spéculations sur les tensions internes et les luttes d’influence au sein de l’appareil sécuritaire congolais, un sujet souvent entouré d’opacité.
Dans un contexte politique déjà tendu, Denise Dusauchoy s’est également illustrée ces dernières semaines par ses critiques virulentes contre le régime Tshisekedi, qu’elle accuse de dérives autoritaires, de corruption systémique et de détournements massifs des deniers publics.
Si ces révélations n’ont pas encore suscité de réaction officielle, elles risquent néanmoins d’alimenter les débats sur la gouvernance et la transparence au sein des institutions congolaises, alors que le pays se prépare à de nouvelles échéances politiques.
Suzanne Kalambay