Une découverte macabre a secoué ce lundi matin les habitants du village de Kiringi, dans la localité de Mweso, groupement de Bashali Mukoto, territoire de Masisi. Au moins 11 corps en état avancé de décomposition y ont été retrouvés, selon des sources locales concordantes.
Les victimes, identifiées comme des civils, auraient perdu la vie à la suite d’un violent affrontement survenu le vendredi 23 mai entre les éléments du M23 et les Wazalendo. L’incident s’est produit dans ce même village, transformé depuis plusieurs jours en champ de bataille entre les deux groupes armés.
Des notables locaux rapportent également à Radio Okapi que plusieurs habitations ont été incendiées lors de ces violences, plongeant davantage la population dans la peur et le désarroi. Les affrontements entre les deux factions armées se sont multipliés ces dernières semaines dans les territoires de Masisi et Rutshuru, particulièrement dans les groupements de Mwesso et Bukombo (chefferie de Bwito), faisant de nombreuses victimes civiles.
Ce nouvel épisode tragique intervient dans un contexte sécuritaire déjà extrêmement tendu. En avril dernier, une attaque nocturne avait endeuillé le village de Kabale-Katambi, dans le groupement Rusayo (territoire de Nyiragongo), et la ville de Goma. Dans la nuit du 4 au 5 avril, une famille entière composée d’au moins neuf personnes – parents, enfants et proches – avait été exécutée par des assaillants non identifiés. Le bilan provisoire faisait état d’au moins dix morts, dont un ancien candidat aux élections provinciales de Nyiragongo.
Les populations civiles restent les principales victimes de ces violences armées, prises en étau entre des groupes en lutte pour le contrôle territorial. Alors que les appels à la protection des civils se multiplient, les autorités et partenaires sécuritaires peinent à stabiliser durablement la région.
Radio Okapi via Habarikivu.blog
Nord-Kivu : 11 corps sans vie retrouvés dans le Masisi, que s’est-il passé ?
