Masisi : des morts et des blessés lors des combats entre M23 et Wazalendo à Masisi centre ce jeudi

Compress 20250403 194247 7795

La cité de Masisi-centre, chef-lieu du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, a été le théâtre d’intenses affrontements ce jeudi 3 avril. Dès l’aube, des échanges de tirs nourris et des explosions ont plongé la population dans la panique, forçant de nombreux habitants à fuir ou à se terrer chez eux.

Selon des sources locales, les hostilités ont débuté aux environs de 5h du matin, lorsque les résistants Wazalendo ont lancé une offensive contre les positions du M23 depuis l’axe Kanii-Nyabiondo. La riposte du M23 n’a pas tardé, provoquant des combats intenses qui ont duré plusieurs heures.

À la mi-journée, des témoins ont rapporté un repli des combattants Wazalendo vers Lwanguba, visiblement sous la pression de l’offensive du M23. La situation demeure tendue dans la région, alors que des tirs sporadiques continuent d’être signalés.

Un bilan humain et matériel lourd

Les affrontements ont causé de lourdes pertes. Selon les informations recueillies sur place, au moins trois personnes ont été tuées dans le quartier Camp Saiyo, apparemment exécutées à l’arme blanche. Par ailleurs, une dizaine de blessés par balles ont été acheminés vers l’hôpital de Masisi pour y recevoir des soins d’urgence.

Les dégâts matériels sont également considérables. Plusieurs maisons ont été endommagées, certaines frappées par des obus, d’autres criblées de balles. Des habitants signalent également des pillages dans certains quartiers touchés par les combats.

Une escalade de la violence dans la région

Ces affrontements surviennent seulement deux jours après une autre confrontation meurtrière entre le M23 et les Wazalendo, survenue le 1er avril dans la même zone. Lors de ces combats, les résistants Wazalendo avaient été contraints de se replier après de violents échanges de tirs.

La situation à Masisi-centre demeure hautement volatile, et les habitants redoutent une reprise des hostilités dans les jours à venir. Les organisations humanitaires et les autorités locales appellent à une désescalade immédiate pour éviter une aggravation de la crise.

Patrick Kalume

Related Post

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *