Malgré la puissance du système de défense antimissile Dôme de fer, plusieurs frappes iraniennes ont réussi à atteindre Israël ce vendredi, causant des dégâts significatifs et faisant des blessés.
En représailles, Tsahal a mené des bombardements ciblés en Iran, notamment sur des infrastructures militaires et nucléaires sensibles, dans une escalade dramatique aux conséquences incertaines.
Dans la soirée, les sirènes d’alerte ont retenti dans la région de Dan, autour de Tel-Aviv. Des missiles iraniens ont contourné la défense israélienne, provoquant des incendies et piégeant plusieurs personnes dans un gratte-ciel. Les services israéliens de lutte contre les incendies ont confirmé intervenir sur « plusieurs incidents majeurs », et des images diffusées par les secouristes de Magen David Adom montrent des bâtiments endommagés par les frappes.
Au total, 34 personnes ont été blessées, dont une sexagénaire en état critique et un homme gravement atteint, selon un bilan provisoire communiqué par les secours. Tous ont été évacués vers les hôpitaux de la région du Grand Tel-Aviv.
En représailles, l’armée israélienne a lancé une offensive ciblée contre plusieurs installations militaires iraniennes. Deux bases, dont celle de Tabriz, ont été visées. Selon Tsahal, la base du nord-ouest du pays aurait été « démantelée ».
Le centre d’enrichissement nucléaire de Natanz a également été frappé « à plusieurs reprises », selon la télévision d’État iranienne, qui a montré de la fumée s’échappant des installations. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que la surface du site avait été « détruite », mais sans hausse des niveaux de radiation observée à ce stade.
Le bilan humain est lourd côté iranien : 78 morts et plus de 320 blessés, « en majorité des civils », a affirmé l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Amir Saeid Iravani, dénonçant des « attaques barbares et criminelles ».
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé Téhéran d’avoir franchi une « ligne rouge » en ciblant des centres urbains. « Nous veillerons à ce que le régime des ayatollahs paie un prix très élevé », a-t-il déclaré.
L’armée israélienne a demandé à la population de se mettre à l’abri. Toutefois, dans la soirée, le Commandement du front intérieur a levé l’ordre de confinement dans les abris, tout en appelant les citoyens à rester vigilants et à proximité des zones sécurisées.
Des explosions ont été entendues jusque dans les capitales : à Téhéran, mais aussi à Jérusalem, où une nouvelle salve de missiles a été signalée dans la nuit, ravivant les craintes d’une confrontation régionale totale.
Ces échanges de frappes illustrent une montée dangereuse des tensions entre Israël et l’Iran. Alors que les chancelleries occidentales appellent au calme, les frappes de ce vendredi marquent un tournant dramatique, à la fois militaire, humanitaire et diplomatique. L’équilibre fragile du Moyen-Orient semble plus que jamais menacé.
Patrick Kalume