L’ancienne candidate aux législatives de 2023, Denise Dusauchoy Mukendi, également connue pour ses prises de position virulentes, alimente depuis plusieurs jours une vive polémique en République démocratique du Congo (RDC) après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos compromettantes la mettant en scène.
Une affaire aux relents politiques qui prend de l’ampleur, alors que l’intéressée menace désormais ouvertement le chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Dans une vidéo largement partagée en ligne, l’ex-candidate affirme détenir des « preuves accablantes », dont une supposée sextape du président, qu’elle dit avoir en sa possession. « J’ai la vidéo, je ne vais pas la publier maintenant, mais le jour où elle le sera, sachez que c’est moi qui l’aurai fait pour vous détruire », a-t-elle lancé, visiblement en colère.
Derrière ce coup d’éclat, Denise Dusauchoy franco-congolaise et ex-proche du pouvoir accuse le Président Tshisekedi de trahison, d’incompétence, et d’avoir trompé son épouse Denise Nyakeru avec une certaine Lisette Kabanga. Elle critique également la gestion du pays et affirme avoir été victime d’une campagne de dénigrement orchestrée par le régime en place.
L’affaire prend un tournant encore plus sensible lorsqu’elle évoque des demandes financières présumées. Selon ses propres déclarations, elle aurait exigé 10 millions de dollars pour ne pas divulguer les vidéos en question, impliquant non seulement le président, mais aussi l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa aujourd’hui figure controversée de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politique et militaire actif dans l’Est du pays.
Ces accusations surviennent dans un contexte politique déjà tendu, où la frontière entre vie privée et enjeux publics devient de plus en plus floue. Tandis que certains dénoncent un chantage politique et une stratégie de déstabilisation, d’autres s’interrogent sur l’impact des réseaux sociaux dans la vie politique congolaise.
Dans une autre séquence, Denise Dusauchoy qui se fait appeler “The Game” assume les vidéos à caractère sexuel circulant à son sujet, affirmant qu’il en existerait « plus de 56 ». « Mon corps est sans tache. Je n’en ai pas honte », a-t-elle déclaré, tout en présentant ses excuses aux communautés katangaise et de l’Est du pays qu’elle reconnaît avoir offensées dans le passé.
Suzanne Kalambay