INSOLITE/MASISI : les travailleuses de sexe de Mweso en conflit avec les femmes de menage qui provoquent la baisse de leur clientèle

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Les femmes dites « libres » de Mweso, communément désignées comme travailleuses du sexe, tirent la sonnette d’alarme face à une baisse inquiétante de leur clientèle.

Elles pointent du doigt certaines femmes mariées et jeunes filles qui exerceraient la prostitution de manière clandestine, contribuant ainsi, selon elles, à une concurrence déloyale.

Contactée par nos confrères de la Radio Communautaire de Mweso, Madame Maombi, responsable du collectif des femmes libres à Mweso, exprime son mécontentement : « Nous vivons uniquement de ce travail. Mais certaines femmes mariées s’emparent de nos clients en cachette, pendant que d’autres, qui se disent ‘filles de la maison’, mènent une double vie. Cela nous prive de nos moyens de subsistance. »

Face à cette situation, le collectif plaide pour l’instauration d’un système de régulation interne. Parmi les propositions, figure la délivrance de cartes d’identification professionnelles pour distinguer les travailleuses officielles de celles qui exercent en secret.

Madame Maombi a également évoqué des mesures dissuasives prises localement à l’encontre des hommes qui refusent d’honorer leur engagement après l’acte sexuel. Ces mesures incluent notamment la confiscation temporaire de vêtements ou de téléphones portables, dans le but, selon elle, de protéger la dignité et le revenu des femmes concernées.

Bien que la prostitution ne soit pas reconnue légalement par l’État, elle reste une réalité socio-économique dans plusieurs zones de conflit ou de précarité, où les opportunités d’emploi sont rares. Ce cri d’alerte des femmes libres de Mweso relance le débat sur la protection sociale, la reconnaissance des métiers informels et les droits des femmes vivant de cette activité.

Suzanne Kalambay

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