De violents combats ont éclaté ce lundi matin dans plusieurs localités du Sud-Kivu, opposant les combattants Wazalendo, majoritairement Maï-Maï et fidèles au général autoproclamé William Amuri Yakutumba, aux combattants du M23.
Depuis 10h, des détonations nourries sont signalées à Katogota, dans le territoire d’Uvira, ainsi qu’à l’ouest de la cité stratégique de Kamanyola. Selon plusieurs sources locales, les Wazalendo tentent de contenir une avancée du M23 vers cette zone sensible, à la frontière avec le Rwanda et le Burundi.
Les combats s’étendent également à d’autres zones du Sud-Kivu, notamment dans les localités de Katana (territoire de Kabare) et de Fizi, où les affrontements font rage dans le secteur de Lulenge, plus précisément à Kakenge. Là, une coalition élargie incluant les groupes Twirwaneho, RED-Tabara et l’AFC combat aux côtés du M23.
« L’objectif de l’ennemi semble clair : ouvrir un couloir vers la ville d’Uvira. Mais nos hommes résistent. Ils ont besoin de renforts et de munitions en provenance de Kinshasa pour tenir la ligne »,alerte un commandant Wazalendo joint par téléphone.
Selon plusieurs analystes sécuritaires, la chute d’Uvira constituerait un revers stratégique majeur pour les FARDC et leurs alliés locaux dans la région des Grands Lacs, déjà en proie à une insécurité chronique.
Aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités provinciales ou nationales, tandis que la population civile reste piégée entre les lignes de front, exposée à d’éventuelles représailles.
Muller Mundeke