Guerre dans l’Est : les généraux de la SADC prêts à rencontrer les autorités de Kigali pour faciliter le passage de leurs troupes

Compress 20250416 075636 6539

La SADC n’a pas d’autre choix ?

Face à l’enlisement logistique à Goma, les chefs militaires sud-africain, tanzanien et malawite sollicitent une solution diplomatique urgente.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a officiellement sollicité l’implication du Rwanda pour faciliter le retrait de ses troupes déployées dans l’est de la République démocratique du Congo dans le cadre de la mission SAMIDRC. En cause : l’impossibilité d’utiliser l’aéroport international de Goma, toujours hors service, contraignant les forces régionales à envisager un retrait terrestre via le territoire rwandais.

Cette démarche fait suite à une réunion stratégique tenue le 11 avril au siège de la Tanzania People’s Defence Force (TPDF), en présence des chefs d’état-major des trois pays contributeurs à la mission : le général Jacob John Mkunda (Tanzanie), le général Rudzani Maphwanya (Afrique du Sud) et le général Paul Valentino Phiri (Malawi). Ces derniers ont conjointement exhorté le secrétariat de la SADC à entamer des discussions diplomatiques avec Kigali.

Une réunion d’urgence s’est ensuite tenue le 14 avril à Dar-es-Salaam, sous la direction du professeur Kula Theletsane, responsable de l’Organe de la SADC pour la politique, la défense et la sécurité. C’est à cette occasion qu’a été validée l’option du retrait terrestre via le Rwanda, solution considérée comme la plus réaliste malgré les défis diplomatiques et logistiques qu’elle implique.

Selon des sources militaires sud-africaines, les contingents se regrouperont à Chato, en Tanzanie, où chaque pays procédera au rapatriement de ses soldats et équipements.

Ce redéploiement intervient dans un contexte sécuritaire toujours tendu à l’est de la RDC, marqué par la persistance des affrontements entre groupes armés. La mission de la SAMIDRC, déployée pour soutenir les forces congolaises, arrive à son terme alors même que les efforts pour stabiliser la région peinent à porter leurs fruits.

Le recours au Rwanda, bien que politiquement sensible, s’impose désormais comme un passage obligé pour éviter un enlisement opérationnel. Reste à savoir si Kigali répondra favorablement à cet appel régional à la coopération.

Patrick Kalume

Related Post

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *