Les rebelles du M23 continuent leur percée dans l’est de la République démocratique du Congo. Ce mardi 6 mai, ils ont pris le contrôle du site minier stratégique de Twangiza, dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu.
Ce gisement aurifère, autrefois exploité par la société canadienne Banro, était ces dernières années aux mains d’intérêts chinois.
Après plusieurs jours de positionnement à Kaziba, les éléments du M23 ont avancé vers Luchiga sans rencontrer de résistance, s’emparant ainsi de cette zone riche en ressources naturelles.
La prise de la mine de Twangiza constitue un nouveau tournant dans l’expansion du mouvement rebelle dans la province du Sud-Kivu, après ses percées successives au Nord-Kivu.
Fait troublant : malgré l’approche des rebelles, les opérations minières sur le site de Twangiza ne s’étaient pas arrêtées. L’entreprise en charge, dirigée par des ressortissants chinois, avait maintenu ses activités, suscitant de nombreuses interrogations sur d’éventuelles ententes tacites ou des arrangements restés dans l’ombre.
Cette situation soulève des inquiétudes tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Le contrôle des ressources naturelles dans une région en conflit reste une question sensible, alimentant à la fois les violences et les spéculations sur la complicité d’acteurs économiques avec les groupes armés.
La progression du M23 dans le Sud-Kivu marque une nouvelle étape dans une guerre qui s’étend et complexifie davantage la crise humanitaire et sécuritaire dans l’est du pays.
Avec Tazama RDC