La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont franchi une étape diplomatique majeure en transmettant aux États-Unis un projet d’accord de paix visant à mettre un terme aux tensions persistantes entre les deux pays voisins de la région des Grands Lacs.
L’annonce a été faite ce lundi par Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump pour la région. Dans un message publié sur le réseau X (anciennement Twitter), il s’est félicité de cette avancée :
« Je salue le projet de proposition de paix reçu de la RDC et du Rwanda. Il s’agit d’une étape importante vers le respect des engagements pris dans la Déclaration de principes, et je compte sur leur engagement continu en faveur de la paix », a-t-il déclaré.
La démarche conjointe de Kinshasa et Kigali a été confirmée par Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères. Selon lui, la proposition d’accord a été soumise aux autorités américaines le 2 mai dernier.
Les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise sont attendus dans trois semaines à Washington pour poursuivre les discussions au département d’État. L’objectif : harmoniser les dernières divergences autour du texte et finaliser les modalités de mise en œuvre.
Si les négociations aboutissent comme prévu, une cérémonie de signature officielle se tiendra à la mi-juin à la Maison Blanche. Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame y apposeront leur signature sous le regard du président Trump, marquant potentiellement la fin d’un chapitre tendu entre les deux pays.
Ce projet d’accord suscite déjà des réactions prudentes mais optimistes dans les milieux diplomatiques, alors que la région a longtemps été marquée par des conflits transfrontaliers, des accusations d’ingérence et des rivalités sécuritaires.
Patrick Kalume