Goma : le M23 menace de poursuivre Félix Tshisekedi en justice

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Dans une déclaration à la presse tenue ce vendredi à Goma, ville actuellement sous contrôle de ses troupes, le président du Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, a vivement accusé le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi d’avoir commis des « crimes graves » au cours des derniers mois.

Il a menacé d’engager des poursuites judiciaires contre lui, si le mouvement venait à prendre le pouvoir.

S’exprimant devant des journalistes locaux et internationaux, Bertrand Bisimwa a affirmé que le régime en place à Kinshasa aurait notamment eu recours à des enfants soldats sur plusieurs lignes de front, les utilisant comme « chair à canon ». Une pratique contraire aux conventions internationales relatives aux droits de l’enfant.

Parmi les faits mis en avant par le M23 figure également le massacre des adeptes de la secte messianique connue sous le nom de Wazalendo, survenu dans la ville de Goma. Selon les rebelles, ces violences constituent un des éléments qui pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires internationales.

« Si nous accédons au pouvoir aujourd’hui, Monsieur Félix Tshisekedi sera traduit en justice », a déclaré Bertrand Bisimwa, ajoutant que leur mouvement compile actuellement des éléments de preuve en vue de constituer un dossier.

Ces déclarations interviennent dans un climat déjà tendu, alors que les combats se poursuivent dans plusieurs localités de l’est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations.

Le M23, qualifié de mouvement rebelle par Kinshasa et soutenu selon plusieurs rapports onusiens par des puissances étrangères, contrôle depuis plusieurs mois une partie importante du Nord-Kivu, y compris des zones stratégiques autour de Goma.

Muller Mundeke

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