Au moins 318 personnes ont perdu la vie dans une attaque d’une violence inouïe perpétrée dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 juin à Moba, dans la province du Tanganyika, en République démocratique du Congo.
L’assaut a été mené par un groupe de miliciens lourdement armés, provoquant également l’incendie de nombreuses habitations.
L’information a été rendue publique par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, ce dimanche, à l’issue d’une rencontre avec les députés nationaux originaires de la région, réunis en caucus pour évaluer l’ampleur du drame.
Selon les premiers témoignages, un chef milicien et ses hommes auraient investi l’agglomération dans la nuit, équipés de fusils automatiques et d’armes blanches, notamment des flèches, semant la mort et la désolation parmi les civils pris au piège.
Depuis cette attaque, plusieurs villages du territoire de Moba sont totalement désertés, les habitants ayant fui par crainte de représailles ou d’une nouvelle incursion. Le nombre exact de déplacés reste difficile à estimer, mais des sources locales parlent déjà d’un exode massif vers les localités voisines ou les zones boisées.
Le président de l’Assemblée nationale a condamné cet acte de barbarie et appelé le gouvernement central à renforcer la présence sécuritaire dans cette partie du pays, régulièrement exposée aux violences armées.
Une enquête officielle est attendue pour établir les responsabilités, identifier les auteurs de l’attaque et déterminer les besoins urgents en matière d’assistance humanitaire.
Patrick Kalume