En séjour dans sa résidence de Mbobero, dans le territoire de Kabare (province du Sud-Kivu), l’ancien président de la République démocratique du Congo et sénateur à vie, Joseph Kabila, a lancé ce mercredi 25 juin une série de consultations avec différentes couches sociales.
En ouverture, il a échangé avec des jeunes, des étudiants, des militants de mouvements citoyens et des représentants des églises de réveil.
Au cœur de ses échanges, Joseph Kabila a réaffirmé son attachement à la paix et à l’unité nationale. S’appuyant sur les douze propositions déjà présentées lors de sa dernière sortie publique, il a renouvelé son appel à un *dialogue franc et inclusif*, tel que proposé par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).
« Sans paix, il n’y a ni développement, ni avenir pour notre pays. Si nous ne faisons rien, la RDC risque de disparaître », a-t-il mis en garde devant une foule attentive.
Face aux jeunes militants, parfois critiques vis-à-vis de la classe politique, Kabila a lancé un appel à la responsabilité collective. Il a exhorté les citoyens à « s’impliquer activement dans la préservation de l’unité nationale et à rejeter toute forme de discours de haine ou de division ».
Ces consultations, selon son entourage, s’inscrivent dans une démarche d’écoute et de relance du débat national sur les enjeux actuels de la RDC, marquée par une insécurité persistante à l’Est, une crise sociale aiguë et des tensions politiques à l’approche de nouvelles échéances électorales.
La réapparition de Joseph Kabila, longtemps discret depuis la fin de son mandat en 2019, suscite interrogations et spéculations. Pour certains observateurs, ce cycle de consultations pourrait préfigurer un retour plus actif de l’ancien chef de l’État sur la scène politique congolaise.
En attendant, Joseph Kabila affirme n’avoir qu’une priorité : « la stabilité de la République, la cohésion du peuple et le retour de la paix à l’Est ». D’autres rencontres sont prévues dans les jours à venir avec des notables, des acteurs économiques et des leaders religieux du Sud-Kivu.
Un message de fermeté et d’unité que l’ancien président entend porter à travers le pays.
Muller Mundeke