Crise en RDC : les délégués de l’AFC-M23 et de Kinshasa de nouveau à Doha, Washington pousse pour un accord global

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Les délégations du gouvernement congolais et du mouvement rebelle AFC-M23 sont de retour à la table des négociations à Doha, au Qatar.

Selon des sources proches du dossier, les pourparlers ont repris ce week-end dans le cadre de la quatrième vague de discussions directes, alors que la pression internationale, notamment américaine, s’intensifie pour trouver une issue politique à la crise qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.

La délégation de l’AFC-M23 a quitté Goma en fin de semaine pour rallier Doha, marquant une nouvelle étape dans les tentatives de résolution du conflit armé dans le Nord-Kivu. Cette relance des discussions intervient dans un contexte diplomatique tendu, où les États-Unis insistent pour des avancées concrètes entre toutes les parties impliquées dans le conflit, y compris entre la RDC et le Rwanda, souvent accusé par Kinshasa de soutenir le M23 une accusation que Kigali rejette.

En parallèle, des négociations entre la RDC et le Rwanda ont repris à Washington sous l’égide des autorités américaines. L’objectif affiché par les diplomates est clair : parvenir à deux accords complémentaires un accord interne entre Kinshasa et le M23, et un accord bilatéral entre la RDC et le Rwanda afin de poser les bases d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.

Malgré une volonté initiale de signer un accord de paix entre Kinshasa et Kigali à la mi-juin, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a déclaré ce samedi que la signature ne se ferait pas ce dimanche 15 juin comme envisagé. « L’échéance de mi-juin était un objectif, mais les réalités du terrain imposent plus de temps pour parvenir à un texte équilibré », a-t-il précisé.

Selon Nduhungirehe, les discussions entre experts congolais, rwandais et américains se poursuivent désormais en personne à Washington, après de longues semaines d’échanges par courrier électronique. Il s’agirait d’élaborer un accord « global, réaliste et gagnant-gagnant », qui sera ensuite soumis à l’approbation des ministres des Affaires étrangères avant d’être entériné par les chefs d’État.

Cette intensification diplomatique intervient alors que la situation sécuritaire reste extrêmement volatile dans l’Est de la RDC, avec des milliers de déplacés et des combats récurrents entre les FARDC et les rebelles du M23.

En attendant les fruits de ces négociations parallèles à Doha et Washington, les populations civiles, premières victimes de ce conflit prolongé, espèrent enfin entrevoir une lueur de paix après des années de violences.

Muller Mundeke

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