Crise en RDC : discrétion maximale à Doha, les pourparlers entre Kinshasa et l’AFC-M23 ont bel et bien repris

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Les négociations entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion de l’AFC-M23 ont repris ce mercredi 9 avril à Doha, au Qatar, dans une atmosphère marquée par une grande discrétion. Il s’agit de la deuxième session de pourparlers, après une première rencontre organisée il y a une dizaine de jours.

Fidèle à sa méthode, le Qatar poursuit sa médiation en toute confidentialité. Aucune déclaration officielle n’a été faite depuis le début des discussions, et les détails concernant le format ou le calendrier restent soigneusement gardés. Le mystère entoure ainsi le déroulement des échanges, tout comme le rôle précis joué par les médiateurs qataris.

Selon des informations obtenues par Radio France Internationale (RFI), les délégations sont bel et bien présentes à Doha. L’AFC-M23 serait représentée par des figures de haut rang, tandis que la partie congolaise aurait une nouvelle fois envoyé des technocrates et des experts. Des travaux préparatoires sont en cours, mais aucun échange direct n’a encore été engagé entre les deux parties.

Lors de la première session, une réunion commune avait néanmoins permis aux deux camps de se retrouver autour de la même table. Mais les discussions s’étaient rapidement heurtées à un obstacle majeur : l’impossibilité de s’accorder sur les conditions préalables. Chaque partie ayant posé ses exigences, le dialogue peine à progresser tant que ces divergences ne sont pas surmontées.

Alors que la rébellion de l’AFC-M23 contrôle toujours plusieurs territoires stratégiques dans l’est de la RDC, l’issue de ces discussions reste cruciale pour la stabilité de la région. Mais pour l’heure, la prudence – et le silence – semblent être les maîtres mots de cette tentative de médiation.

Dans la journée de mercredi, plusieurs médias congolais ont fait état d’un report de ces pourparlers. Avec les éclaircissements de nos confrères, il est clair que les échanges entre les deux délégations se poursuivent bel et bien à Doha.

À suivre.

Patrick Kalume

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