Crise dans l’Est : les FARDC réagissent après l’annonce du CICR sur l’évacuation de ses militaires bloqués à Goma

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé ce mercredi 30 avril avoir entamé une opération d’évacuation de plusieurs centaines de militaires désarmés des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de policiers de la PNC, ainsi que de leurs familles, de la ville de Goma vers la capitale Kinshasa.

Une opération humanitaire sous haute coordination

Dans un communiqué, l’organisation humanitaire précise agir en tant qu’intermédiaire neutre à la demande conjointe du gouvernement congolais, de la MONUSCO, et de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23). Ces évacués, qui s’étaient réfugiés depuis janvier 2025 dans des bases de la Mission onusienne à Goma, au lendemain de la prise de la ville par les troupes de l’AFC/M23 de Corneille Nangaa, seront pris en charge à leur arrivée à Kinshasa par les autorités nationales.

Le CICR indique que l’opération, qui devrait s’étendre sur plusieurs jours, se déroule dans le respect des principes humanitaires et des conventions internationales. Ce mercredi, environ 130 personnes auraient quitté Goma via l’axe Goma–Beni, avant leur transfert vers Kinshasa.

Les FARDC saluent l’initiative

Dans une réaction officielle, les Forces armées congolaises ont salué l’initiative d’évacuation, tout en exprimant leur reconnaissance envers les partenaires impliqués.

« Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo saluent le début de l’opération d’évacuation vers Kinshasa des militaires, des policiers et de certains membres de leurs familles, protégés depuis plus de trois mois par la MONUSCO dans ses installations à Goma. », indique le communiqué de l’armée.

L’armée congolaise a également remercié le CICR pour son rôle « déterminant de facilitateur et d’intermédiaire neutre », tout en soulignant l’apport crucial de la MONUSCO dans la protection des militaires et policiers retranchés.

Enfin, les FARDC ont appelé à ce que cette opération se poursuive dans le respect strict du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, ainsi que des engagements pris par les parties impliquées.

Patrick Kalume