Crime à Goma : un chauffeur de taxi assassiné, ses bourreaux lui font descendre du véhicule avant de l’abattre

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L’insécurité persistante à Goma vient une fois de plus d’endeuiller une famille. Ce samedi matin, le corps sans vie d’Émile Chirimwami, jeune chauffeur de taxi, a été retrouvé à la limite entre les quartiers Himbi et Katoyi, au niveau de « l’Entrée Président », près de l’école adventiste Maranatha.

D’après les témoignages recueillis sur place, la victime aurait été interceptée par des individus armés non identifiés. Ceux-ci l’auraient forcée à descendre de son véhicule avant de l’abattre d’une balle en pleine poitrine. Après leur forfait, les assaillants ont pris la fuite à bord du taxi, abandonnant le corps ensanglanté du jeune homme sur la chaussée.

Ce crime s’ajoute à une série d’attaques meurtrières qui ont secoué la ville de Goma cette semaine, révélant un climat sécuritaire de plus en plus préoccupant.

Le dimanche 1er juin, un jeune artiste slameur, également agent de sécurité dans une résidence privée, a succombé à ses blessures après avoir été touché par balle par des présumés bandits, toujours dans le quartier Himbi, à proximité de l’Institut Mont Carmel.

Trois jours plus tard, le mercredi 4 juin, un gérant d’un point de transfert d’argent a été abattu en plein jour près du marché Alaline, dans le même quartier. Les assaillants, armés, ont emporté un sac contenant une importante somme d’argent, tirant plusieurs coups de feu pour couvrir leur fuite.

Le lendemain, jeudi 5 juin, une femme non identifiée a été retrouvée morte dans le quartier Lac Vert. Le chef de quartier, Dedesi Mitima, a confirmé la découverte du corps, tout en précisant que les circonstances de ce décès restent pour l’instant floues.

Face à cette recrudescence de violences, les autorités locales peinent à rassurer la population. Bien que la nouvelle administration municipale dirigée par Katembo Ndalieni Julien, récemment nommé maire de Goma par l’AFC-M23, ait instauré certaines mesures, comme l’interdiction de circulation des motos après 22 heures, la criminalité urbaine continue de faire rage.

La population vit désormais dans la peur constante, y compris en pleine journée. Cambriolages, braquages, assassinats et justice populaire deviennent le quotidien de nombreux habitants, dans une ville autrefois réputée pour sa vitalité touristique.

Tandis que certaines zones de Goma connaissent une accalmie relative, l’insécurité reste l’un des défis majeurs à relever pour restaurer la confiance des citoyens et garantir une paix durable.

Avec Actualités.cd

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