Après l’annonce du paraphe d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Washington, la présidence congolaise a apporté des précisions importantes quant à la portée et aux modalités de ce processus diplomatique inédit.
Fruit de trois jours de négociations intensives, l’accord a été paraphé sous la médiation active des États-Unis, en présence de la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires politiques, Allison Hooker. Il s’agit, selon les observateurs, d’une étape majeure vers la fin des violences qui secouent depuis plus d’une décennie l’Est de la RDC.
La signature officielle de ce document est prévue pour le 27 juin 2025. Elle se tiendra à Washington, en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays et du secrétaire d’État américain, Marco Rubio. D’après des sources proches du dossier, ce processus diplomatique devrait culminer en juillet par un sommet présidentiel entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, auquel prendrait également part le président américain Donald Trump.
Des engagements clairs pour une paix durable
Le contenu de l’accord prévoit une série de mesures contraignantes destinées à restaurer la confiance entre Kinshasa et Kigali. Parmi les engagements majeurs figurent : Le respect mutuel de l’intégrité territoriale ; L’interdiction des hostilités et l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu ; Le désengagement militaire progressif ; Le désarmement des groupes armés actifs dans la région.
Dans une déclaration à la presse, Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a précisé :

« L’accord qui sera signé le 27 juin comprend des dispositions sur l’intégrité territoriale, l’interdiction des hostilités, le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques. »
Elle a également tenu à souligner que toute éventuelle intégration de ces groupes armés ne se fera que dans le cadre strict du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), conformément aux engagements pris lors du processus de Nairobi.
Vers une relance du dialogue régional ?
Alors que les tensions régionales n’ont cessé de s’envenimer ces derniers mois, cet accord pourrait ouvrir la voie à une relance du dialogue multilatéral dans la région des Grands Lacs. Reste à savoir si les parties respecteront scrupuleusement les engagements pris à Washington, et si les acteurs armés sur le terrain s’aligneront sur les nouvelles orientations politiques.
En attendant, les populations de l’Est de la RDC gardent un espoir prudent, espérant que cet accord soit enfin le prélude à une paix tant attendue.
Ilunga Mubidi Oscar