Les négociations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda entrent dans une phase décisive avec la tenue de discussions en présentiel à Washington.
Après plusieurs semaines d’échanges à distance, les experts des deux pays ont été rappelés dans la capitale américaine pour avancer vers la finalisation d’un accord de paix global.
Selon Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères, l’objectif est de parvenir à un texte “réaliste, global et mutuellement bénéfique”, qui sera ensuite validé par les ministres des Affaires étrangères avant d’être soumis aux chefs d’État pour signature.
Ces discussions surviennent dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, en proie à des violences armées et à des crises humanitaires répétées. Les États-Unis, de plus en plus impliqués sur le continent, jouent un rôle clé de médiation. Jeudi, Troy Fitrell, haut responsable au Département d’État américain chargé des affaires africaines, a réaffirmé l’engagement de Washington lors d’un événement organisé par l’Africa Center.
Fitrell a présenté une feuille de route en six points visant à renforcer la présence diplomatique, économique et sécuritaire des États-Unis en Afrique. Il a notamment mis l’accent sur la diplomatie commerciale, les investissements dans les infrastructures et le soutien accru aux entreprises américaines. Depuis janvier, plus de 71 nouveaux accords économiques ont été signés, représentant une enveloppe de 7 milliards de dollars.
Sur le plan sécuritaire, les États-Unis affirment leur volonté de jouer un rôle central dans le rapprochement entre Kinshasa et Kigali. “Nous visons un accord de paix d’ici juin ou juillet”, a déclaré Fitrell, évoquant un calendrier resserré dicté par la situation sur le terrain.
Washington mise sur une approche de coopération fondée sur des investissements « de qualité », respectueux de l’environnement et des normes sociales, tout en s’imposant comme un partenaire de référence dans la résolution des crises régionales.
La communauté internationale observe de près l’issue de ces discussions, qui pourraient marquer un tournant décisif dans la stabilisation de la région des Grands Lacs.
Muller Mundeke