URGENT : les USA exigent le retrait des militaires rwandais avant toute signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda

images 1

Les États-Unis conditionnent la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda au retrait complet des troupes rwandaises du territoire congolais, ont révélé des sources proches du dossier à l’agence Reuters. Cette exigence survient dans un contexte de tensions persistantes à l’est de la RDC, où les affrontements entre les forces congolaises et les rebelles du M23, soutenus par Kigali selon Kinshasa, continuent de faire rage.

Un haut responsable du bureau du président Félix Tshisekedi a confirmé à Reuters que Kinshasa ne signerait aucun accord sans le départ préalable des forces rwandaises. « Nous exigeons le retrait total des troupes rwandaises comme condition préalable à la signature de l’accord, et nous ne ferons pas de compromis», a-t-il affirmé, accusant le Rwanda de « traîner les pieds » dans le processus de désescalade.

Les discussions en cours sont facilitées par le Qatar, avec le soutien des États-Unis, qui ont proposé un projet d’accord intégrant un *Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité*. Celui-ci pourrait inclure des observateurs militaires internationaux, y compris rwandais, afin de surveiller les zones sensibles et traiter des menaces sécuritaires comme celle que représente la présence des FDLR — une milice hutu rwandaise opérant en RDC depuis la fin du génocide de 1994.

Mais pour de nombreux analystes, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ne représentent plus une réelle menace militaire. Cette perception contraste avec celle du régime de Paul Kagame, qui continue de justifier ses interventions en RDC par la nécessité de neutraliser ce groupe.

Autre point sensible de l’accord : la participation du M23 à un dialogue national. Le projet américain propose que ce groupe rebelle, accusé d’exactions graves et considéré comme terroriste par Kinshasa, soit traité « sur un pied d’égalité avec les autres groupes armés non étatiques » dans le cadre d’un dialogue politique congolais. Une concession que les autorités congolaises jugent difficilement acceptable.

En parallèle, des pourparlers directs sont menés entre le gouvernement congolais et le M23 pour tenter de parvenir à un accord séparé visant à mettre fin à l’offensive en cours dans le Nord-Kivu. Selon le projet de Doha, le Rwanda s’engagerait à « prendre toutes les mesures possibles pour garantir » le retrait du M23 des zones occupées.

Une source proche des négociations a indiqué que le Qatar avait transmis un projet de proposition aux deux parties, qui doivent consulter leurs chefs d’État avant la reprise des pourparlers. Toutefois, du côté du M23, un responsable rebelle a confié à Reuters que les avancées restaient minimes et qu’aucun consensus clair n’avait encore émergé sur la question du retrait des territoires conquis.

Alors que la situation humanitaire se détériore à l’est du Congo et que les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali restent vives, les États-Unis tentent de jouer un rôle de médiateur stratégique. Mais la condition posée par Washington – le retrait des troupes rwandaises – pourrait bien s’avérer être un point de rupture ou, à l’inverse, le levier essentiel pour débloquer un accord durable.

Muller Mundeke

Related Post

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *