Crise en RDC : des Wazalendo contactés par Joseph Kabila pour rejoindre l’AFC-M23, suivez cette révélation de Willy Mishiki

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Les accusations du député national Willy Mishiki ravivent les tensions dans un contexte sécuritaire déjà explosif dans l’Est de la RDC.

Lors d’une interview exclusive accordée à TV5 Monde vendredi 23 mai 2025, le député de Walikale, Willy Mishiki, a fait une déclaration choc : selon lui, l’ancien président Joseph Kabila aurait discrètement tenté de rallier des éléments des groupes Wazalendo à la rébellion armée menée par l’AFC-M23.

« Il y a des Wazalendo avec lesquels nous sommes, qui ont été approchés par monsieur Kabila pour qu’ils puissent se retourner contre le pouvoir et rejoindre la rébellion », a déclaré le parlementaire, dénonçant une tentative de déstabilisation orchestrée selon lui par l’ancien chef de l’État.

Les Wazalendo, ces groupes d’autodéfense communautaires qui appuient les Forces armées de la RDC (FARDC) dans leur lutte contre les rebelles du M23, sont devenus un maillon essentiel du dispositif sécuritaire congolais. L’idée qu’une partie d’entre eux puisse être sollicitée pour retourner leurs armes contre Kinshasa inquiète et interroge.

Ces révélations interviennent dans un climat déjà tendu, quelques jours seulement après une rare prise de parole publique de Joseph Kabila. Le 23 mai, lors d’un discours remarqué, l’ancien président appelait à une mobilisation contre ce qu’il qualifiait de « tyrannie », de « pouvoir usurpé » et de « déliquescence de l’État ». Des propos interprétés par plusieurs proches du pouvoir comme un signal voilé en faveur de l’insurrection.

Jusqu’à présent, aucune réponse officielle n’a été formulée par l’entourage de Joseph Kabila. Cependant, les accusations de Mishiki, si elles se confirmaient, marqueraient un tournant majeur dans la crise politique congolaise, en remettant au centre du jeu un acteur de poids, resté jusque-là en retrait.

Alors que le pays fait face à une recrudescence de l’insécurité dans l’Est, cette affaire risque de raviver les clivages politiques et de fragiliser encore davantage l’unité nationale.

Ilunga Mubidi Oscar

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