Les institutions provinciales du Kongo Central sont de nouveau secouées par une affaire de sextape. Une vidéo à caractère sexuel impliquant Odette Matondo Mbiyavanga, cadre au cabinet du Rapporteur de l’Assemblée provinciale, circule depuis peu sur les réseaux sociaux, provoquant une onde de choc dans l’opinion publique.
Confirmée par le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo, la nouvelle a été suivie d’une décision immédiate : la révocation de Mme Matondo de ses fonctions. Selon les premières informations, la séquence controversée aurait été enregistrée lors d’un appel vidéo privé via WhatsApp, avant de fuiter mystérieusement sur la toile.
Ce scandale intervient moins de 48 heures après un autre cas similaire : Massamba Mampolo Prospère, chargé d’études au cabinet du gouverneur, a lui aussi été démis de ses fonctions à la suite de la diffusion d’une vidéo à connotation sexuelle.
Dans un communiqué officiel, le gouverneur a justifié cette révocation en évoquant une conduite « immorale et incompatible avec les responsabilités publiques », appelant à une rigueur éthique renforcée au sein de l’administration provinciale.
Multiplication des scandales et soupçons de règlements de comptes politiques
Ces fuites, de plus en plus fréquentes, soulèvent des interrogations sur la sécurité numérique des responsables publics et sur d’éventuelles manipulations politiques, notamment à l’approche des élections locales. Tandis que certains y voient une dérive morale à enrayer par la sensibilisation et la formation, d’autres évoquent des stratégies de déstabilisation ciblée.
La multiplication de ces vidéos intimes dans l’espace public ravive le débat sur la protection de la vie privée, la responsabilité des cadres de l’État et la nécessité d’une éducation numérique, y compris au sommet des institutions.
Le gouvernement provincial n’a pas encore annoncé de mesures concrètes, mais selon certaines sources, une circulaire interne sur l’éthique numérique serait en préparation.
Muller Mundeke
Habari Kivu