La tension reste vive à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, où des affrontements récurrents opposent depuis plusieurs jours les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux combattants du mouvement Wazalendo.
Ces derniers accusent certains éléments de l’armée régulière de troubler l’ordre public et menacent désormais de les désarmer.
Selon plusieurs sources locales, des échanges de tirs sporadiques ont été signalés dans différents quartiers de cette ville stratégique, devenue chef-lieu provisoire du Sud-Kivu après la chute de Bukavu aux mains du M23. Le climat d’insécurité qui règne dans la zone préoccupe la population, déjà confrontée à des déplacements massifs et à un accès limité aux services de base.
Ce vendredi 2 mai, lors d’un point de presse tenu à Uvira, certains combattants Wazalendo ont exigé l’ouverture d’un dialogue direct avec le président Félix Tshisekedi. Ils affirment vouloir exposer « la véritable situation sur le terrain » et dénoncer les comportements qu’ils jugent répréhensibles de certains militaires FARDC dans la région.
La montée de ces tensions met en lumière les défis complexes de la cohabitation entre groupes d’autodéfense et forces régulières dans un contexte de guerre prolongée à l’Est du pays. Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à ces nouvelles déclarations.
Muller Mundeke