L’ancien président congolais Joseph Kabila a été présenté, à la surprise générale, comme “président de la République démocratique du Congo” ce vendredi à Eswatini, lors des festivités marquant le 57e anniversaire du roi Mswati III.
L’erreur, commise par le maître de cérémonie et diffusée en direct par plusieurs chaînes locales, a rapidement enflammé les réseaux sociaux et suscité des interrogations dans les cercles diplomatiques. Joseph Kabila, qui a quitté le pouvoir en janvier 2019 après avoir dirigé le pays pendant 18 ans, assistait à l’événement en tant qu’invité d’honneur.
Si pour certains observateurs, il ne s’agit que d’un faux pas protocolaire embarrassant, d’autres y voient un geste symbolique, voire un message politique voilé. La présentation erronée intervient dans un contexte où Joseph Kabila réapparaît de plus en plus fréquemment sur la scène publique, après des années de relative discrétion.
Aucune réaction officielle de sa part n’a été enregistrée jusqu’à présent, mais son silence alimente les spéculations. Dans un pays où les lignes politiques restent mouvantes, ce type d’incident, même anecdotique en apparence, est scruté avec attention.
Depuis plusieurs mois, l’ancien président multiplie les apparitions à des événements de haut niveau en Afrique australe, laissant entrevoir une stratégie de repositionnement politique. Alors que la RDC traverse une période de tensions postélectorales et d’incertitudes institutionnelles, la présence et l’influence persistante de Kabila pourraient bien redevenir un facteur déterminant.
Muller Mundeke
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