Les espoirs de paix s’amenuisent à nouveau dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les négociations menées à Doha entre le gouvernement congolais et les représentants du mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs sources, se sont achevées sans aucun accord tangible ni déclaration conjointe. Plusieurs sources proches du dossier parlent d’un véritable échec diplomatique.
D’après des acteurs bien informés, aucune avancée significative n’a été enregistrée au cours de ces discussions. L’absence de communiqué final traduit une rupture de confiance persistante entre les deux parties.
Selon une source proche du M23, les rebelles avaient soumis une liste de prisonniers à libérer en échange d’un retrait stratégique de la localité de Walikale. Mais Kinshasa aurait libéré cinq individus que le mouvement ne reconnaît pas, accentuant la méfiance et la tension autour du processus.
Alors que les délégués quittaient le Qatar, les hostilités se sont intensifiées dans plusieurs zones de conflit. De violents affrontements ont été rapportés à Kibati et Walikale, opposant les rebelles du M23/ARC/RDF aux Wazalendo, soutenues par les Forces armées de la RDC (FARDC).
Ces combats traduisent une escalade préoccupante qui compromet davantage toute perspective de résolution pacifique.
Pendant que les tractations diplomatiques s’enlisent, les civils continuent de subir les conséquences dramatiques de cette instabilité. Déplacements massifs, pertes humaines, et insécurité permanente minent la vie quotidienne dans l’Est congolais. L’absence d’un consensus politique durable ne fait qu’aggraver la crise humanitaire déjà critique dans cette région meurtrie.
Le retrait précipité des délégations de Doha et l’absence de résultats concrets laissent planer de lourds doutes sur la volonté réelle des acteurs de parvenir à une paix durable. Le spectre d’un conflit prolongé se profile, alors que les efforts de médiation régionale et internationale semblent s’essouffler face à la complexité du dossier.
Ilunga Mubidi Oscar