RDC : un naufrage terrifiant fait une centaine de morts, une baleinière prend feu en pleine navigation

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Un nouveau drame fluvial a endeuillé la République démocratique du Congo (RDC). Le mardi 15 avril, une embarcation de type baleinière transportant plusieurs centaines de passagers a pris feu en pleine navigation sur le fleuve Congo, près de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, dans le nord du pays.

Le bilan humain est particulièrement lourd : selon la société civile, plus de 140 personnes ont perdu la vie dans l’accident.

Le bateau, identifié sous le nom de HB Kokolo, avait quitté le port de Bankita aux environs de 16 heures, à destination du territoire de Bolomba. Peu après son départ, l’embarcation a été ravagée par un incendie avant de chavirer, emportant avec elle un grand nombre de passagers. Le manifeste de bord n’ayant pas été retrouvé, il est difficile d’estimer avec précision le nombre de personnes à bord.

À ce jour, aucun chiffre officiel n’a été communiqué par les autorités, mais les sources locales parlent d’au moins 148 morts et de nombreux disparus. Les équipes de la Croix-Rouge congolaise, mobilisées rapidement sur les lieux, poursuivent les opérations de secours et de récupération. Plusieurs corps ont déjà été enterrés en urgence, tandis que certains survivants souffrent de graves brûlures.

D’après les premières informations recueillies, l’origine du sinistre pourrait être liée à la présence de carburant stocké à bord, une pratique pourtant interdite par la réglementation en vigueur. Cet élément s’ajoute à une série de facteurs déjà connus pour contribuer à de tels drames : surcharge des embarcations, navigation nocturne et absence de gilets de sauvetage.

Ce tragique accident survient alors qu’une délégation de députés nationaux se trouve justement en mission dans la province de l’Équateur pour s’enquérir de la situation sécuritaire sur les voies fluviales. Les parlementaires doivent se rendre, ce jeudi 17 avril, sur le site d’un précédent naufrage survenu une semaine plus tôt dans la même région.

Il s’agit de la baleinière HB Jados, qui a sombré de nuit à une quarantaine de kilomètres au sud de Mbandaka. Là encore, les bilans varient : les autorités provinciales font état de plus de 50 morts, tandis que la société civile avance le chiffre de 156 victimes, dont 87 enfants. Une centaine de rescapés ont pu être sauvés, mais plusieurs passagers restent introuvables.

Face à la répétition de ces drames, la société civile lance un appel pressant au gouvernement congolais pour qu’il prenne des mesures fortes. Elle réclame notamment la suspension du commissaire fluvial, accusé de laxisme et de négligence dans le contrôle des embarcations. Le transport fluvial reste un moyen de déplacement vital pour de nombreuses populations isolées, mais il demeure marqué par une insécurité chronique.

Alors que les eaux du fleuve Congo continuent de révéler les traces de ces tragédies, les familles endeuillées et les rescapés espèrent des réponses, mais surtout des actions concrètes pour éviter que ces drames ne se reproduisent.

Patrick Kalume

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