La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a réagi avec fermeté ce lundi 14 avril aux accusations formulées par le groupe armé M23, l’accusant d’opérer aux côtés des forces armées congolaises et d’autres groupes armés dans la région de Goma, au Nord-Kivu.
Dans un communiqué officiel, la SADC a qualifié ces allégations d’« inexactes et trompeuses », soulignant que sa mission en République démocratique du Congo (SAMIDRC) agit dans le strict respect de son mandat. Elle affirme qu’aucune opération militaire conjointe n’a été menée avec les Forces armées de la RDC (FARDC), les miliciens Wazalendo, ni les éléments du FDLR, un groupe armé hutu rwandais actif dans la région.
L’organisation régionale précise également que ses troupes sont actuellement engagées dans un retrait structuré du territoire congolais, conformément aux décisions prises lors du dernier sommet des chefs d’État de la SADC.
La SADC réitère par ailleurs son engagement en faveur du dialogue, rappelant les conclusions de la réunion consultative tenue le 28 mars 2025 à Goma, à laquelle participait la direction du M23.
Appelant à la retenue, la SADC exhorte toutes les parties prenantes à « s’abstenir de propager des informations non vérifiées » et à agir avec responsabilité pour favoriser la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC, une région marquée depuis des décennies par les conflits armés.
Il faut savoir que dans son dernier communiqué, l’AFC-M23 a accusé la force de la SADC d’être à la base de la déstabilisation sécuritaire de la ville de Goma. Ceci, après l’attaque des Wazalendo survenue dans la nuit du 11 au 12 avril.
Patrick Kalume