Dans un communiqué publié samedi 12 avril et rendu public ce dimanche, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) exigé la reddition des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) actuellement abrités dans les installations de la MONUSCO à Goma.
Le mouvement rebelle accuse ces militaires congolais, ainsi que des éléments de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), d’avoir activement participé aux affrontements armés survenus dans la nuit du 11 au 12 avril dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Par la voix de son porte-parole, Lawrence Kanyuka, l’AFC/M23 affirme que ces opérations militaires ont été menées en violation du droit international, accusant les FARDC d’agir en collusion avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des milices locales Wazalendo. Le mouvement dénonce une « coordination illégale » qui, selon lui, met en péril la sécurité des populations civiles dans les zones de conflit.
Le communiqué précise que l’AFC/M23 a repoussé plusieurs offensives visant à reprendre le contrôle de Goma, affirmant avoir agi en « légitime défense » pour protéger les habitants dans les zones sous son contrôle.
Dans cette déclaration, trois principales exigences sont formulées :
1. Le retrait immédiat de la force militaire régionale de la SADC, la SAMIDRC, présente sur le territoire congolais.
2. La reddition des soldats FARDC réfugiés dans les locaux de la MONUSCO.
3. Une réévaluation de la posture militaire du mouvement dans le but, selon ses dires, de renforcer la protection des civils.
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte de forte tension sécuritaire à Goma et à ses alentours, où les combats se multiplient entre les forces loyalistes congolaises et les rebelles de l’AFC/M23, malgré les appels à la désescalade de plusieurs acteurs internationaux.
Yvan Muller Mundeke
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