Le groupement de Buabo, dans le secteur d’Osso-Banyungu, territoire de Masisi (Nord-Kivu), a été le théâtre de violents affrontements vendredi 11 avril 2025, opposant les combattants du M23 aux Wazalendo affiliés à la coalition APCLS, dirigée par le chef de guerre Janvier Karairi.
Des sources locales font état de violents échanges de tirs, accompagnés de détonations d’armes lourdes, particulièrement dans les villages de Kweriba, Muhondo et le long de l’axe menant vers Shoa.
Les combats, d’une intensité rare, ont semé la panique au sein de la population, poussant de nombreux habitants à fuir vers des zones supposées plus sûres.
Selon ces mêmes sources, plusieurs localités stratégiques, notamment Kihuma, Muxubangabo, Kibarangiriro et Kishondja, sont désormais passées sous le contrôle du M23, après avoir été arrachées aux résistants Wazalendo.
Au lendemain de ces combats, ce samedi 12 avril, un calme relatif a été observé dans la région. Des témoins sur place rapportent cependant une présence militaire renforcée du M23 dans les localités récemment conquises, laissant craindre une éventuelle reprise des hostilités.
La situation reste tendue dans cette partie du Nord-Kivu, où les affrontements entre groupes armés continuent de compromettre la sécurité des civils et de fragiliser davantage une région déjà meurtrie par des décennies de conflit.
Ces nouveaux accrochages interviennent alors que le gouvernement congolais et la délégation de l’AFC-M23 sont en pourparlers directs depuis le début de la semaine à Doha au Qatar afin de trouver une issue pacifique à cette crise qui a longtemps duré.
Patrick Kalume