Des échanges de tirs nourris ont de nouveau été entendus ce vendredi 11 avril dans le parc national des Virunga, à proximité de la ville de Goma, dans une zone frontalière du territoire de Nyiragongo.
Les hostilités, signalées pour la première fois mardi, se sont intensifiées ces dernières 48 heures, semant l’inquiétude parmi les populations locales.
Selon plusieurs témoignages recueillis par Radio Okapi le jeudi, les détonations proviendraient de l’axe Bushagara, au nord de Goma. “On entend clairement les tirs, parfois très puissants. Mais on ignore ce qui s’y passe réellement”, confie un habitant du quartier Buhene, visiblement inquiet face à cette escalade de violence.
Aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les autorités provinciales ou militaires. L’accès difficile à la zone à la fois enclavée et dangereuse complique la vérification des informations et l’établissement d’un bilan précis.
Des sources locales évoquent toutefois de probables affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par des membres des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), et les combattants du M23, retranchés dans cette partie du parc après leur avancée vers Goma sous la bannière de l’AFC-M23.
Cette recrudescence de la violence dans le parc des Virunga, classé patrimoine mondial de l’UNESCO, suscite de vives préoccupations. Sanctuaire de biodiversité, le parc est de nouveau au cœur d’un conflit armé, mettant en péril à la fois son écosystème fragile et la sécurité des communautés riveraines.
Alors que la situation reste floue, les habitants de la région lancent un appel pressant aux autorités pour faire la lumière sur les événements en cours et garantir leur sécurité.
Yvan Muller Mundeke