Après plus d’un an d’exil et six années de silence médiatique, l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a annoncé ce lundi son retour imminent sur la scène nationale. Une décision qu’il justifie par la détérioration alarmante de la situation sécuritaire dans le pays.
Dans une correspondance relayée par Jeune Afrique, Joseph Kabila déclare : « Après six ans de silence absolu, une année d’exil, et compte tenu de la dégradation du contexte sécuritaire, j’ai jugé nécessaire de rentrer sans délai afin de contribuer à la recherche de solutions. »
L’ex-chef d’État, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, a précisé qu’il entamerait son retour par la partie orientale du pays — une région aujourd’hui au cœur des tensions sécuritaires, marquée par les conflits armés et l’instabilité persistante.
Ce retour inattendu soulève de nombreuses interrogations : Joseph Kabila envisage-t-il un rôle actif sur la scène politique ou s’agit-il d’une démarche strictement patriotique ? À ce stade, aucun détail supplémentaire n’a été communiqué sur son calendrier ou les modalités concrètes de son retour.
Selon le journaliste Rodriguez Katsuva de Congo Check, «En passant par Kigali ou Kampala, JosephKabila revient au Congo dans quelques jours, jusqu’à Goma ! C’est la fin de son exil. Il sera dans la zone sous contrôle du M23» dit-il.
Pour nombre d’observateurs, la réapparition de Kabila pourrait rebattre les cartes du paysage politique congolais, à un moment critique pour l’unité nationale et la stabilité des institutions.
Son retour pourrait également galvaniser les partisans du Front Commun pour le Congo (FCC), sa plateforme politique, qui peine à retrouver sa place dans le débat public depuis la fin de son mandat.
À suivre…
Patrick Kalume